Les vacances sont au coin de la rue et l’été est bel et bien installé. Que l’on décide de s’éloigner de ses dossiers ou d’opter pour de studieux congés, les consultants de l’agence se sont mobilisés pour vous proposer quelques lectures avisées. Découvrez leurs suggestions, sans obligation, il ne saurait en être autrement !
Police d’État et logo de mairie
Le conseil de Claire, consultante en stratégie de communication
Rien que pour son titre, l’ouvrage méritait le détour ! Ce travail est plus précisément un mémoire d’étude réalisé rédigé par Jeanne Saliou étudiante en art à l’École nationale supérieur des arts décoratifs.
Si les territoires n’ont en théorie rien à vendre, alors pourquoi ont-ils des logos comme les entreprises privées ?
Jeanne Saliou explore ainsi le processus de création de marque de l’État et les différentes évolutions qu’elle a connu au fil des années.
Elle vient également explorer quelques logos et marques de territoires, à commencer par celle de la Région Bretagne. Son travail, agrémenté de ses échanges avec les acteurs institutionnels descend progressivement vers l’échelon communal dans une approche très concrète et couplée d’une réelle réflexion politique.
Un regard frais qui n’hésite pas à aborder les questions qui fâchent et le lien au pouvoir ! À l’agence, nous sommes fan de ce travail qui est, en plus téléchargeable gratuitement sur la plateforme de diffusion des mémoires de DNSEP design graphique memo!
La privatisation numérique
Le conseil de Patrice, consultant en communication numérique
Comment les entreprises du numérique se retrouvent à déstabiliser, voire à privatiser les services publics ? Les exemples foisonnent, entre Leboncoin qui s’est installé comme une alternative plus que sérieuse à Pôle emploi, facebook qui nous informe sur les crises majeures avec son « security check » ou encore Tripadvisor qui supplante les syndicats d’initiatives…
« La Privatisation numérique » analyse ainsi comment des entreprises ont ringardisé les dispositifs de certains services publics ou se sont installées sur des prérogatives jusqu’à lors prises en charge essentiellement par eux. Parmi les mécanismes qui ont assuré leur succès, on y retrouve « l’économie de la confiance », à travers notamment la notation, et cette manière un peu cool de s’adresser au citoyen consommateur.
Ces tensions entre plateformes et pouvoirs publics sont loin d’être neutres. L’ouvrage rappelle comment l’État a vu ses choix de développement de l’application Tous anti-covid contraints par les exigences des stores d’Apple et Google, comment les nouvelles offres de mobilité (scooters, vélos) réinterrogent l’organisation de l’espace public et pointe que c’est bien les usages de streaming portés par les Netflix, Disney et Amazon, qui conduit aujourd’hui à des investissements colossaux en faveur du déploiement du très haut débit, alors qu’aucune de ces plateformes ne contribue à les financer.
L’étude revient également sur la manière dont la manière dont l’État participe lui-même de ce mouvement, selon qu’il adopte les codes à travers ses « start-up d’Etat » ou qu’il fasse un pont d’or à Doctolib à l’occasion de la campagne de vaccination.
Arnaque de la smart city, enjeux du logiciel libre dans les administrations ou encore place de l’intelligence artificielle dans les données de santé… les sujets abordés sont extrêmement nombreux et dressent petit à petit ce panorama de la manière dont le numérique destabilise et contribue à réinventer le service public.
La Privatisation numérique, Gilles Jeannot et Simon Cottin-Marx. Ed. Raisons d’Agir
Classement des universités
Le conseil de Marie-Anne, consultante en stratégie de contenu
Shanghaï, Times higher education, QS… en quelques années, les classements sont devenus un sujet majeur pour l’Université, tantôt source de fierté, tantôt de crispation. Ils sont assurément devenus un axe déterminant de communication.
C’est justement ce qu’analyse cet ouvrage collectif réalisé sous la direction de Gilles Rouet.
Les sites internet des universités françaises se sont emparés des classements internationaux, surtout depuis que les rangs leur sont plus favorables. Une évolution qui rend moins audibles les critiques de ces palmarès largement relayés dans les médias : les positions obtenues sont désormais érigées en preuves de performance, collective et donc individuelle.
Ce volume propose une exploration des classements des universités et de leurs usages communicationnels, avec des mises en perspective internationales.
Le #comESR
Par Manuel, fondateur de l’agence Canévet et associés
Pouvions-nous terminer ces quelques conseils lecture sans vous parler de l’ouvrage qui nous a mobilisé ces dernières semaines : la 4e édition du #ComESR ?
À la fois Yearbook et cahier de tendances, chaque année le #ComESR revient sur ce qui a fait l’actualité de la communication dans l’enseignement supérieur et la recherche. Un livre indispensable pour tous les responsables d’établissements, les professionnels de l’enseignement supérieur mais aussi les communicants publics.
Au sommaire de ce cru 2022 : des changements d’identité avec le décryptage de celles de Nantes université, l’ARCES, université Paris Cité, l’analyse de campagnes : le concours international d’éloquence de Paris 1, les anniversaires institutionnels, les campagnes humoristiques, l’arrivée des établissements sur TikTok, le traitement des crises et plein d’autres choses… À bouquiner au bord de la piscine !