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Séries // « Tout va bien », l’hôpital Robert-Debré AP-HP superstar : la fiction au service de la communication institutionnelle

Le 15 novembre dernier, Disney + a lancé la série Tout va bien. Avec Virginie Efira, Sara Giraudeau et Nicole Garcia dans les rôles principaux, la série suit les membres de la famille de Rose, une petite fille atteinte d’une leucémie. L’hôpital mère-enfant Robert-Debré AP-HP en est le décor principal. Anne-Laure Bourcin, responsable communication de l’hôpital Robert-Debré AP-HP, revient pour nous sur le tournage, sa préparation et son impact. 

Anne-Laure Bourcin, responsable communication de l’Hôpital Robert-Debré AH-HP.

Canévet & associés : Pouvez-vous nous parler du processus qui a conduit l’équipe de production à choisir l’Hôpital Robert-Debré AP-HP comme lieu de tournage pour cette série ?

Anne-Laure Bourcin : L’équipe de production nous a d’abord contactés pour un repérage. Ils nous ont présenté le projet et le scénario, basé sur une histoire vraie qui s’est déroulée à Robert-Debré AP-HP. Ils voulaient venir pour s’imprégner de l’ambiance mais ensuite, ils ont exprimé le souhait de tourner des scènes à l’hôpital. Certains lieux emblématiques de l’hôpital leur semblaient difficiles à reproduire en studio. 

Canévet & associés  : Qu’est-ce qui a été déterminant dans la décision finale d’autoriser le tournage ?

Anne-Laure Bourcin : La série était portée par Camille de Castelnau et Eric Rochant, respectivement co-scénariste et réalisateur de la série « Le Bureau des Légendes », c’était rassurant. Et le projet avait beaucoup de sens, notre hôpital n’était pas seulement un décor lambda. La série est inspirée de la maladie de la nièce de la réalisatrice, réellement hospitalisée à l’Hôpital Robert-Debré AP-HP. Certains médecins et soignants se souvenaient de cette patiente. C’était très émouvant pour eux. Pour nous, c’était aussi l’occasion de mettre en lumière l’hôpital et sa spécialité pédiatrique, avec une très forte visibilité.

UNE REPRODUCTION EXACTE DE LA RÉALITÉ

Canévet & associés : Tout semble très réaliste, des protocoles sanitaires à l’accompagnement psychologique des familles… Avez-vous collaboré avec l’équipe de production pour assurer la fidélité à la réalité médicale ?

Anne-Laure Bourcin : Une infirmière en hématologie a été conseillère tout au long de la série pour documenter l’équipe sur les protocoles de soin, la manière de s’habiller, le langage à employer… Nous avons également fourni des échantillons de blouses, matériel médical, pour que la production puisse les reproduire à l’identique. Et pour les décors, notre signalétique, nos couleurs et notre mobilier ont été reproduits avec beaucoup de précision.  

L’équipe de tournage devant l’Hôpital Robert-Debré AP-HP

Canévet & associés : Comment s’est déroulé le tournage ?

Anne-Laure Bourcin : Nous avons donc accueilli les équipes pendant 6 jours au total. Il y avait environ 50 personnes pendant les tournages, c’est une grosse équipe, et beaucoup de logistique !  Heureusement, l’équipe de tournage s’est montrée globalement très vigilante et respectueuse. Les réactions ont été très bonnes : principalement de la curiosité, de la part du personnel médical, des patients ou des habitants du quartier. Et un peu d’excitation : ils ne sont pas habitués à croiser Virginie Efira dans les couloirs ! 

UNE BELLE OPÉRATION DE MARQUE EMPLOYEUR

Canévet & associés : Quelle a été la réaction du personnel après la diffusion ?

Anne-Laure Bourcin : Très positive, car les critiques de la série sont élogieuses ! L’image de notre établissement est excellente, nos métiers y sont  bien représentés et c’est toujours émouvant de reconnaître son lieu de travail, mais aussi le quartier, les restaurants, l’église… Une partie de l’équipe a même pu se rendre à l’avant-première, en présence du casting, sur les Champs-Elysées !

Canévet & associés : Quel est l’impact de cette série sur l’image de votre établissement ?

Anne-Laure Bourcin : C’est difficile à mesurer, mais nous avons eu des demandes d’interviews de nos médecins par des médias nationaux à l’occasion de la sortie de la série, par exemple. En termes de marque employeur, la série peut également avoir un impact, que l’on verra à moyen terme… Globalement, c’est une très belle manière de valoriser l’hôpital public et ses métiers, sous un angle profondément humain.

Propos recueillis par Carole Patrigeon

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