Tendance en 2019, les podcasts ont confirmé leur place. C’est même devenu une véritable mode et un terrain concurrentiel. Ils s’écoutent partout, se fragmentent, durent. Autant d’atouts qui séduisent les établissements.
Terminé le temps où les podcasts étaient exclusivement dédiés à la (re)diffusion de conférences. Aujourd’hui, ils servent à mettre en lumière des parcours d’alumnis, à éclairer une thématique ou présenter un domaine de compétences, à valoriser le travail d’enseignants ou de chercheurs…
Authenticité VS stratégie
Inspiré par les initiatives menées outre-Atlantique, Grenoble École de Management (GEM) a lancé, début 2020, « On a testé le futur », une série de podcasts en partenariat avec Usbek & Rica. « C’est un média qui propose une vision positive du futur que partage GEM », justifie Alexandre Peruchon, digital content manager. Dans chaque épisode, des acteurs de « l’écosystème GEM » – étudiants, personnels, collaborateurs, partenaires… – échangent et débattent autour de la prospective numérique, écologique, sociale, de l’école et du management du futur. Autant d’axes stratégiques qui inspirent Alexandre Peruchon pour définir les pitchs de ces podcasts de marque. « Le conducteur est écrit par les équipes d’Usbek & Rica qui réalisent les interviews dans leurs studios et les montent. La communication de l’école valide », détaille-t-il.
A l’EM Normandie, l’audio a été retenu « pour se concentrer sur l’histoire des diplômés, présente Nathalie Neel. On leur laisse la parole pour plus d’intimité et d’immersion. » Clémence raconte ainsi ses premiers pas en entreprise, Justine confie son goût pour les voyages… Quinze à vingt minutes de confidences pour découvrir ou s’identifier. Jusqu’alors confiés au studio Belle Ecoute, les podcasts de l’école vont désormais être réalisés en interne grâce au recrutement de Valentin Cimino, social media manager. L’établissement, boosté « par une volonté d’innovation permanente », planche sur d’autres formats, et notamment un podcast de vulgarisation de la recherche.
22 000 écoutes
Habitués des projections débats, l’université de Lorraine et le CNRS ont dû repenser leurs modes de médiation scientifique. Dans la série de podcasts « Sciences en Lumière », des chercheurs et chercheuses jouent justement le jeu des questions-réponses sur des sujets variés : le sommeil, la voie lactée, la satiété… « Il ne s’agit pas de faire un cours mais d’approcher un sujet scientifique de manière détendue et de donner envie à l’auditeur d’en connaître plus », précise la coordinatrice Véronique Bronner, qui justifie la réalisation interne de ces podcasts : « Si nous sous-traitions, nous devrions établir des cahiers des charges très pointus donc longs à mettre en œuvre et surtout à vérifier. Nous sommes gagnants en termes de contenus, nous apprenons et comprenons de nouvelles choses et nous établissons des relations de confiance avec les chercheurs ». Bilan : plus de 6 000 écoutes.
A GEM, l’ensemble des podcasts pointe à 22 000 écoutes sur un an. Dans ce contexte, les directions générales sont convaincues et débloquent sans sourciller les fonds nécessaires. A Grenoble, chaque épisode coûte environ 1 000 €.
[#ComESR]
Cet article est issu de notre #ComESR2020, paru en juin 2021. Exclusivement disponible sous format papier, vous pouvez encore le commander !
