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2021 doit être une année de transition post-urgence

Cap’com, le réseau de la communication publique et territoriale, nous a questionné sur la façon dont nous vivons la crise #Covid19 et sur notre état d’esprit en abordant 2021. Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’article ici : « Les agences de communication publique s’adaptent à la crise »

Comment avez-vous traversé cette année 2020 si particulière et comment abordez-vous 2021 ?

Comme pour beaucoup d’agences, c’est surtout le premier confinement qui a impacté notre activité. Les planning de missions ont tous souffert de la désorganisation causée par ce confinement. Par effet de bord, la fin de l’année a connu une accélération pour tenter de combler le retard pris. Nous abordons 2021 assez sereinement car notre plan de charge est bien rempli et que le travail à distance n’est plus un obstacle psychologique. Le fait d’avoir été aux côtés de nos clients pendant la crise #Covid19, à décrypter et proposer des solutions a joué un rôle positif.

Qu’est ce qui a changé dans votre manière de travailler avec les collectivités en 2020 ? Et en quoi cela aura un impact en 2021 ?

Nous travaillons essentiellement avec des établissements d’enseignement supérieur, des associations publiques et des services de l’Etat. Le caractère très récurrent de la communication de ces établissements a volé en éclat. Nous sommes encore dans une phase de gestion dans l’urgence. Nos clients manquent de temps et de ressources pour se projeter. Ce temps très court a eu des conséquences en 2020, plusieurs actions de com envisagées comme une réponse à une situation ont dû être abandonnées parce qu’en deux semaines la situation avait changé.

Quels sont les axes et thèmes que vous envisagez de développer en 2021 ?

Je crois que nous mesurons encore assez peu les conséquences de la crise #Covid19. Or ces effets seront durables : de l’image des institutions qui y ont joué un rôle jusqu’aux usages et attentes des cibles. Il est nécessaire d’amorcer cette réflexion en 2021 pour infléchir les trajectoires de communication. Certains registres ne passeront bientôt plus. Il peut paraître complexe de prendre le temps de la prospective alors que nous sommes encore complètement plongés dans des problématiques opérationnelles (couvre-feu, vaccins, règles sanitaires) mais l’exercice est salutaire. Alors que 2020 nous a pris au dépourvu, 2021 doit être une année de transition post-urgence.

Comment percevez-vous le marché de la com publique en ce début d’année ? Quelles sont les tendances, les sujets qui émergent ?

Nous avons le sentiment que les marchés publics n’ont pas encore pris la mesure des changements à venir. 2020 a eu des conséquences sur les délais de notification ou de rejet, l’examen des réponses, etc. mais la nature de la commande n’a pas encore changé. C’est sans doute le signe que du côté des exécutifs locaux ou des directions des établissements publics on fonctionne encore sur les schémas préétablis. Avec seulement quelques adaptations à la marge pour faire face à la crise. Là encore, 2021 pourrait être un tournant, avec quelques mois de recul, l’élaboration des budgets communication risque d’être profondément impactée par la crise #Covid19.

Sur le fond : reconstruire du lien va devenir un enjeu fort, et cet enjeu ne peut attendre un retour complet à la normale. Il est temps d’inventer d’autres façons d’être ensemble que la traditionnelle visio : il y a des pistes à creuser du côté du jeu (le Vendée Globe a prouvé qu’on pouvait, depuis chez soi, vibrer et se sentir appartenir à une communauté) mais également du côté de l’envoi postal. De la fébrilité de l’attente, au plaisir du toucher, ce dispositif de communication peut être mobilisateur et engageant.

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