Glané dans quelques titres d’articles à propos de l’université : « séduit » , « plébiscite », « attire de plus en plus »… les médias n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère la semaine dernière pour commenter les premiers chiffres délivrés par le Ministère pour Admission Post-Bac #APB2015. Beaucoup d’universités et d’universitaires ont également relayé cette « bonne nouvelle » sur les réseaux sociaux.
Admission Post Bac : fin de la phase d’expression des vœux. Quelques enseignements http://t.co/qhDIUyOamM #APB2015 pic.twitter.com/ki15uEcAM0
— Supérieur&Recherche (@sup_recherche) 26 Mars 2015
Pour ma part, je pose deux questions :
- L’augmentation des inscriptions sous #APB2015 ?
N’est-ce pas un effet mécanique ? De plus en plus de formations supérieures et de concours d’accès sont référencées dans APB 2015 qui devient la quasi seule porte d’entrées dans le supérieur.
- L’attractivité des filières universitaires ?
Médecine, Droit, Staps, voila par ordre décroissant les 3 mentions de Licence les plus demandées par les futurs-bacheliers. Trois filières pour lesquelles l’université publique est en situation de (quasi) monopole. Alors, effectivement, il ne faut pas entendre « l’université est attractive » mais bel et bien « certaines filières universitaires » sont attractives – ce qui est en soi une très bonne nouvelle – mais c’est toute la différence entre entre désir et choix qui est posée ici. Car tous les lycéens qui dans les prochaines semaines, prochains mois, ne verront pas leur premier voeu exaucé par la procédure, vers quel établissement se tourneront-ils finalement ?
Que le MEN-MESR se félicite du succès de la procédure APB 2015 et valorise l’université c’est de bonne guerre. Il ne faudrait pas que cela fasse oublier le travail qu’il reste à faire pour conforter l’image de nos universités auprès des français.
(Peut-être en commençant par leur donner de la visibilité sur leurs budgets 2015, puis en se calmant sur les projets off-shore dont les noms disent sans doute beaucoup du chemin qu’il reste à parcourir dans la tête de nombre de dirigeants).