A l’heure ou l’inclusion et l’accessibilité sont au cœur des préoccupations des communicants, en particulier dans le secteur de la santé, nous avons interrogé Bénédicte Ducret, directrice communication & RSE de l’ADAPEI de Loire-Atlantique, pour en savoir plus sur leur stratégie à destination des publics en situation de handicap, bien souvent éloignés du digital.
En tant qu’acteur de la prise en charge du handicap, quelles sont les cibles principales de la communication de l’ADAPEI de Loire-Atlantique ?
Nous cherchons à atteindre plusieurs publics au sein de notre département avec divers objectifs : les familles, les entreprises, les partenaires et le grand public . Mais en premier lieu, nous souhaitons sensibiliser et informer les personnes en situation de handicap sur nos services et les enjeux liés à la prise en charge du handicap.
Pour valoriser la diversité de services que nous proposons, nous utilisons une variété de moyens de communication, tels que le print, le FALC, les pictos et la vidéo pour atteindre différentes audiences. Nous informons les familles, adhérents et partenaires via un magazine semestriel, des réseaux sociaux spécifiques, et une newsletter mensuelle.
Certains sont éloignés du digital, dans l’incapacité de lire ou même de comprendre des messages complexes. Comment adressez-vous cet enjeu ?
Il est important de s’adresser avant tout aux personnes concernées, sans intermédiaire, autant que possible. Pour toucher ceux qui ne sont pas familiers avec le digital, nous nous efforçons de rendre nos contenus accessibles en les transformant en Facile à Lire et à Comprendre (FALC). Pour ceux qui ne lisent pas, nous créons des vidéos utilisant l’intelligence artificielle avec des avatars pour raconter des histoires et présenter nos établissements.
Notre stratégie de contenus pour les publics non bénéficiaires de nos services vise à renforcer les points de contact avec les familles tout au long de leur parcours. Nous sommes actuellement en train de refondre notre site web et nous avons souhaité mettre en place une approche collaborative et de concertation, pour que le résultat corresponde aux attentes de nos publics.
En tant que gestionnaire de structures d’accueil et d’hospitalisation, vous avez également l’obligation de travailler votre marque employeur. Les métiers de la santé sont en déficit d’attractivité, comment valorisez-vous votre activité ?
Notre principal défi de marque employeur est celui du recrutement. Pour surmonter le déficit d’attractivité dans le secteur de la santé en tant qu’employeur, nous mettons en avant notre organisation à travers des vidéos témoignages représentant les 60 métiers différents que nous offrons. Nous utilisons des plateformes telles que Hello Work pour diffuser nos offres d’emploi et participons à des événements locaux, des forums.. Nous valorisons nos initiatives RSE afin d’attirer des talents dans ce secteur finalement assez méconnu.
Vous faites partie d’un réseau local mais aussi national, piloté par l’Unapei. Comment la communication de ce réseau est-elle pilotée ? Quel est le degré d’autonomie de chaque association, de chaque établissement ?
L’Unapei se concentre sur le plaidoyer à l’échelle nationale. Les associations départementales relaient ces campagnes, bien entendu, mais bénéficient d’une grande liberté dans leur communication. Ce second maillage, plus local, est piloté par les Adapei départementales pour coordonner la communication au sein des différentes Adapei qui peuvent avoir des outils différents.
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