Pour la deuxième année consécutive, nous avons épluché le classement #LinkedInTopStartups. Nous avons scruté le profil des fondateurs et l’origine académique des salariés des entreprises présentées. Verdict : au paradis du cool et du branché, les grandes écoles font souvent partie du bagage d’entrée.
Ça bouge dans la start-up nation ! Entre 2020 et 2021, cinq “jeunes pousses” ont fait leur entrée dans le #LinkedInTopStartups. Un top 10 concocté par le réseau professionnel qui classe ici des entreprises privées ayant toutes leur siège social en France et qui, selon lui, sont en forte croissance, en mesure d’attirer les meilleurs candidats, et recrutent. Pour établir son classement, LinkedIn s’intéresse à quatre critères : la croissance des effectifs des entreprises, le niveau d’intérêt des demandeurs d’emploi, les interactions des membres LinkedIn avec les startups et leurs salariés, et la capacité à attirer des professionnels issus d’employeurs du classement LinkedIn Top Companies. Les profils internationaux, très présents dans ce dernier, sont toutefois peu nombreux parmi les équipes en place.
Des compétence hybrides
Quelles leçons en tirer du côté de l’enseignement supérieur ? Nous avons d’abord mis le curseur sur l’origine des fondateurs. Excepté chez Frichti, où l’une des créatrice est une femme, on retrouve essentiellement des hommes à la tête des start-up de ce Top 10. Tous, à une ou deux exceptions près, affichent un diplôme très prestigieux (voire plusieurs). Derrière ces entreprises, toutes créées il y a moins de sept ans, se trouvent régulièrement des duos, trios, voire quatuors de dirigeants aux compétences hybrides : manager, ingénieur ou recherche. Une tendance forte qui s’impose aujourd’hui dans les maquettes des grandes écoles où le profil ingénieur-manager fait de plus en plus d’émules
Si les écoles d’ingénieurs (CentraleSupélec, X, Télécom Paris, etc.) font souvent partie du bagage des salariés, elles sont toutefois sous-représentées parmi les alumnis, essentiellement issus d’écoles de commerce, HEC en tête. De manière générale, les anciennes et anciens qui exercent dans ces “pépites” sont souvent issus de très grandes écoles, comme les fondateurs d’ailleurs. On retrouve ici les meilleurs établissements français si l’on en croit le dernier classement QS, avec, côté université, Paris 1 Panthéon-Sorbonne sur le podium. Alors, au paradis du cool et du branché, qu’est ce que cela nous dit ? D’abord qu’on assiste à une reproduction des élites. Les données nous le montrent explicitement ici : les start-ups veulent sécuriser leurs recrutements avec des diplômes de premier choix. Nombreux sont les papiers qui alimentent cette théorie depuis cinq ans. Autre enseignement, le classement confirme le fait que les diplômés des grandes institutions recherchent ce type de cadre de travail aujourd’hui : des start-ups prometteuses aux levées de fonds réussies, qui prennent des risques tout en évoluant sur des bases déjà solides.
[#ComESR]
Cet article est issu de notre #ComESR2020, paru en juin 2021. Exclusivement disponible sous format papier, vous pouvez encore le commander !